Comfortably Numb
I have become comfortably numb.
Il est pour moi un titre qui symbolise la “musique du diable” qu’est le rock. Il est pour moi un titre où il devient évident que l’on ne joue pas de la guitare, on lui fait exprimer une douleur de l’enfer. C’est un titre qui, à l’écoute, commence pourtant par un air de détente. Une sensation d’engourdissement.
Et pourtant, il y a ce premier avertissement. Qu’importe. Chuuuut, y a-t-il quelqu’un ici ?
« Is there anybody in there? »
Et soudain, au loin, ce son… comme tout droit sorti des enfers, telle une plainte tantôt grave tantôt aigüe. Un riff qui n’en finit pas, un hurlement fascinant à coups de trémolos haut placés, une bande son infernale.
Comfortably Numb, de l’album The Wall de Pink Floyd, est considéré comme l’un des meilleurs titres du groupe. Effectivement, en particulier sur des versions live, il est difficile de ne pas se laisser emporter par le déchaînement électrique de ce morceau. La Fender de Gilmour se fait douce en première partie puis hurlante, déchirante en deuxième partie. L’ultime solo représente une belle performance démontrée lors de nombreux concerts outre l’enregistrement original.
Lorsque j’écoute ce titre, je suis ailleurs. Et c’est en cela que je l’apprécie autant, tout comme d’autres titres partagés précédemment. Cette seule guitare a le pouvoir de me transporter, paradoxalement, de son son criard des enfers jusqu’à la stratosphère. Beaucoup de superlatifs pour un tel billet, trop peut-être. Pourtant ils me manquent pour décrire plus précisément cette sensation et je ne peux donc que recommander une écoute, et même plusieurs.
Ressources
- Une version live, lors de la tournée P.U.L.S.E. : https://www.youtube.com/watch?v=7kWl-ZGMwkQ