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Catharsis

Je plonge dans les abysses, comme Jean Reno.
Tu t’es égaré en oubliant qui tu étais, ne laisse pas la nuit t’avaler. Tu es déjà sur le chemin que tu recherches. Regarde en toi, réveille-toi, il te faut reprendre ta place et ta lumière.
N’oublie pas qui tu es.

J’ai connu Fishbach il y a quelques années, à la fin d’un documentaire Arte. les démons de Ludivine. Une ado qui se bat contre ses démons intérieurs, ses fugues, et part en rando itinérante en Espagne avec une éduc spé. Le documentaire se termine sur les images de Ludivine, à peine rentrée chez elle, préparant son sac pour une nouvelle fugue. Cette conclusion amère est accompagnée du Meilleur de la Fête de Fishbach.

Ce soir j’vais faire le mur et m’échapper sur une étoile, vous ne m’aurez pas à l’usure ce soir je vais mettre les voiles…

Il y a quelques jours j’ai (re)découvert Flora Fishbach chantant Comme Jean Reno, aux paroles cathartiques. Et je m’y suis reconnu…

Réveille-toi, tu vaux mieux que ça. Il te faut reprendre ta place, et quoique tu fasses, n’oublie pas qui tu es.

Outre la profondeur abyssale de la voix de Jean Reno, j’y ai reconnu mon parcours lui aussi cathartique de ces dernières années. Parfois à mes dépens, parfois volontairement. L’atteinte à sa propre intégrité est quelque chose à laquelle on peut être sensibilisé, et pourtant sans y être prêt ou préparé. Ça secoue, c’est violent, ça remet en cause et en question. Malgré tout, comme on se prend tout en pleine face sans préliminaires, ça fait réfléchir. Et puis il y a des rencontres tout aussi déterminantes, qui bousculent elles aussi, mais libératrices plutôt que bouleversantes. Comme l’on rencontrerait un renard, que l’on apprivoiserait…

Certes le chemin que je recherchais n’était pas le plus emprunté, néanmoins c’est le mien et j’y suis déjà, bien. Sans oublier qui je suis. Apprivoiser un(e) renard(e) m’apprend énormément sur moi, sur celleux qui comptent, malgré la vie ou malgré le trépas. Je n’oublie pas qui je suis, il me faut reprendre ma place et ma lumière.

Ce parcours cathartique est éprouvant, c’est pourtant l’une des expériences les plus importantes de ma vie. Plus que jamais, je comprends l’absolue nécessité de bien s’entourer. Et oui, on peut même certainement choisir sa famille. Le coeur n’est-il pas plus enivrant que le sang ?

N’oublie pas qui tu es…


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