Thumbnail image

A Tire D'ailes (2)

Envolez-vous avec cet hymne à plumes, inspiré par une création haute en couleurs de Elizabeth Hargrave. Partie 2.

L’oiseau et l’art : sauveur ou rêve d’évasion

Cet air andin dont la flûte de pan résonne en tête si bien que l’écho au cœur de la Cordillère, nous porte en toute légèreté. Un vol souple, auprès du majestueux condor, qui passe et sauve les peuples. On se prend à rêver d’un retrait paisible, là-bas, loin d’ici.

« Yes I would, if I only could »

Jonathan Livingston le goéland, lui, peut. A la quête du vol absolu et de la vitesse, ce goéland incarne la liberté, l’évasion, l’élévation de soi. Par sa démarche, il vole après la perfection et sort de la caverne. Il pense donc il est. On imagine sans aucun doute que nul autre animal ou être ne saurait incarner une telle philosophie mieux que l’oiseau. Il vole au dessus du monde et en cela, il peut s’accorder le luxe de le contempler du point de vue de son esprit purement, outre sa condition physique.

C’est par cette sagesse que l’oiseau fait tant rêver et qu’il inspire de nombreuses histoires d’évasion sous différentes formes. Billy Casper, dont la jeune vie est déjà cabossée, trouve refuge dans le dressage d’un jeune faucon. Pourtant mauvais en classe et incapable selon son entourage, il se révèle être un bon fauconnier. Kes incarne lui aussi la liberté tant convoitée par l’être humain et, sans faillir, celle du jeune Billy. Quand ils sont ensemble, il n’y a plus rien, plus personne autour d’eux, hormis le sentiment d’être libre de la condition familiale et sociale.

L’oiseau est ainsi souvent un sauveur, la tête dans les nuages.

« J’ai jamais eu les pieds sur Terre .. j’aimerais mieux être un oiseau .. j’suis mal dans ma peau »

C’est le S.O.S. que lance un terrien en détresse, dont le rêve est de prendre son envol, de se soustraire à sa condition physique. Et mentale. L’élévation de l’esprit que représente l’oiseau qui s’envole et survole le monde, donne l’espoir de faire fi des souffrances. Jonathan Livingston avait compris cela et s’est élevé de son vol parfait, fier de ce don de la nature.

« Je voudrais voir le monde à l’envers .. si jamais c’était plus beau .. plus beau vu d’en haut .. d’en hauuut… »


Ressources

  • Jonathan Livingston le goéland, Richard Bach, préfacé et traduit par Pierre Clostermann, 1973 (Livingston Seagull - A story, 1970)
  • Kes, Ken Loach, 1969
  • Wikipédia : Le condor des Andes et l’homme
  • Crédits photo : Kim Euker et Stonemaier Games (en-tête)

Articles dans cette série